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          Frédéric GIMELLO-MESPLOMB, Maître de conférences

 
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Alain Resnais : Filmographie (1946-1961)


De 1946 à 1948, Alain Resnais réalise des films, souvent documentaires, en 16 mm, qui sont restés privés. Aucun de ces films n'a été distribué.

 

Schéma d'une identification (1946)
Durée 30mn, avec Gérard Philippe, François Chaumette
Ouvert pour cause d'inventaire (1946)Durée 90mn, avec Danièle Delorme, Michel Auclair, Pierre Trabaud
Visite à Oscar Dominguez (1947)
Visite à Lucien Coutaud (1947)
Visite à Hans Hartnung (1947)
Visite à Félix Labisse (1947)
Visite à César Doméla (1947)
Van Gogh (1947)
Portrait d'Henri Goetz (1947)
Le Lait Nestlé (1947)
Journée naturelle (1947)
L'Alcool tue (1947)
Les jardins de Paris (1948)
Versailles (1948) 

 

A partir de 1948, Alain Resnais réalise des films, courts ou longs métrages, distribués commercialement:

 

Van Gogh (1948) , durée 20 mn, documentaire, commentaires dit par Claude Dauphin

En décembre 1883, à Nuenen, en Hollande, un homme frappe à la porte du petit presbytère. C'est Vincent, fils du pasteur Théodore Van Gogh qui revient au pays après avoir été prédicateur.

Guernica (1950) , durée 12 mn, texte de Paul Eluard, dit par Maria Casarés et Jacques Pruvost

Le 26 avril 1937, la petite ville espagnole, républicaine, de Guernica est bombardée par l'armée franquiste. Elle est rasée et incendiée. Cest la première fois dans l'histoire que l'aviation s'attaque ainsi à une population civile. On dénombra deux mille morts.

Paul Gauguin (1950) , durée 12 mn, texte tirée des écrits de Paul Gauguin, dit par Jean Servais

Paul Gauguin, simple employé de banque et jeune père de famille, décide un jour de tout abandonner, métier et foyer, pour ce consacrer uniquement à sa peinture. Resnais utilise les toiles et les textes de Gauguin pour le faire revivre.

Les Statues meurent aussi (1953) , durée 29 mn, texte de Chris Marker, dit par Jean Négroni, Prix Jean Vigo 1954

Les statues représentaient au début du siècle dernier l'essentiel de l'art de l'Afrique Noire. Elles étaient leur culture et l'expression de leur religion. Avec la demande croissante des collectionneurs européens, la statuaire africaine est devenu un artisanat dominé par des exigences commerciales.

Nuit et brouillard (1955)

Durée 32 mn, texte Jean Cayrol , mélange d'archives en noir et blanc et d'images tournées en couleur.
Prix Jean Vigo 1956

Devoir de mémoire, calme et déterminé, ce film montre tour à tour comment les lieux des camps de concentration pouvaient être ordinaires, comment l'extermination était rationnelle et atroce, comment l'herbe peut néanmoins repousser sur le centre de l'horreur.
Dès cette époque, il semble nécessaire de se prémunir contre toute tentative de négationnisme et tout risque de retour et de banalisation du racisme et du totalitarisme.

Toute la mémoire du monde (1956) , durée 22 mn, texte de Remo Forlani, dit par Jacques Dumesnil, musique de Maurice Jarre; avec la collaboration de Gérard Willemetz, Pierre Goupil, Anne Sarraute, Roger Fleytoux, Claude Joudioux et Jean Cayrol .

Ce film est un hommage à la Bibliothèque Nationale de Paris et surtout à tous les employés qui répertorient, classent et entretiennent tous ces ouvrages et sans qui ce trésor serait inaccessible.

Le mystère de l'atelier quinze (1957),

Durée 18 mn, texte de Chris Marker, dit par Jean-Pierre Grenier

Le chant du Styrène (1958)

Durée 19 mn, texte de Raymond Queneau, dit par Pierre Dux, film commdé par la société Pechiney.

Hiroshima mon amour (1959) - [Titre japonais: 24 jikan no jôji, soit: une liaison de 24 heures) ;
durée 91 mn, scénario et dialogues de Marguerite Duras, avec Emmanuelle Riva (Elle) , Eiji Okada (Lui), Bernard Fresson (le soldat allemand), Stella Dassas (la mère) , Pierre Barbaud (le père) .
Musique de Georges Delerue

A la fois poème d'amour et de mort, évocation de la première bombe atomique lancée sur la ville et appel à la réconciliation des peuples.

Ce film, comme Nuit et Brouillard, participe du devoir de mémoire et rappelle, même si cela peut paraître dérisoire par rapport aux souffrances des blessés d'Hiroshima, l'injustice qui a frappé, à la libération de Nevers, le soldat allemand, tué et la française, tondue, pour avoir été coupable d'amour.

Dans la scène centrale du café au bord du fleuve, elle identifie dans son récit son amour interdit de l'occupation et son amant japonais d'une nuit, pour revivre (une dernière fois?) les joies et les malheurs de ses vingt ans.
A travers trois thèmes, les victimes de la bombe atomique, les injustices de la libération et cet amour bref et sans lendemain, Resnais pose avec acuité les questions de la mémoire et de l'oubli, à la fois sur le plan collectif et individuel.

-voir aussi une analyse détaillée de la structure narrative du film ;
-ainsi qu' une fiche détaillée sur le film , comprenant le synopsis détaillé de Marguerite Duras;
-et une vision de la ville d'Hiroshima et les circonstances du bombardement de 1945

Le contexte: Au festival de Cannes 59 "Orfeu Negro" de Marcel Camus reçoit la Palme d'Or, on y remarque aussi "Les Quatre Cents Coups" de Truffaut et Nazarin de Buñuel. Resnais y reçoit également une récompense.

L' Année dernière à Marienbad (1961)
Durée 93 mn, scénario et dialogue Alain Robbe-Grillet, avec Delphine Seyrig (A.), Giorgio Albertazzi (X.), Sacha Pitoëff (M.).
Lion d'or du festival de Venise 1991

Le narrateur, X. , conte l'étrange histoire de ses relations avec une inconnue, A, dans un somptueux hôtel entouré d'un parc à la française. L'inconnue est accompagnée d'un homme, M., qui est "peut-être" son mari, qui pratique un curieux jeu. X et M se défient souvent à ce jeu.
Dans cet étrange palace, les gens parlent de choses et d'autres, se croisent ou se figent soudain, assistent à des concerts ou à des représentations de théâtre et s'entraînent au tir avec des pistolets. X. harcèle A., lui répétant qu'elle lui a promis de partir avec lui, il y a un an, à Marienbad, mais elle ne semble pas s'en souvenir.

Dans cette tentative d'adapter "Le nouveau roman" à l'écran Resnais se distingue déja de la Nouvelle Vague.
Ce film poètique, mais où le cadrage posséde la précision du documentaire, déstabilise l'écriture cinématographique et annonce les futurs films de Duras, Robbe-Grillet ou Jean-Luc Godard. Des séquences extrèmement courtes, des plans trop sombres ou volontairement surexposés déstabilisent le spectateur. Le mystère est entretenu par les noms des personnages, qui ne sont que des initiales, et par certaines scènes rejouées plusieurs fois, avec des variantes différentes.
Le dialogue et la musique, au milieu des marbres et des miroirs illustrent l'aventure d'un amour, révé, désiré et peut-être vécu.

Les jeux sont très présents dans ce films, symbolisant les hasards du destin (dominos) mais aussi la domination de M, qui pratique avec succès le bluff au poker.
Mais le jeu le plus caractéristique est une sorte de jeu de Nim, qui sera connu ensuite sous le nom même de jeu de Marienbad.

M., avec détermination et froideur, joue partie sur partie et ne perd jamais. Il joue avec des cartes, des dominos ou des allumettes.
Il prononce même cette phrase " Je puis perdre, mais je gagne toujours. ".
Dans la règle pratiquée, en effet, celui qui commence ne peut gagner contre un adversaire averti. Or par courtoisie, M qui propose le jeu arrive souvent à faire débuter son adversaire.



source : http://nezumi.dumousseau.free.fr/resnfilmo.htm