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En 2003, 5 295 salles regroupées dans 2 128 établissements sont actives. Le parc de salles se répartit harmonieusement. Les multiplexes réalisent plus de 45 % des entrées.

Croissance continue du parc de salles

Nombre de salles

5 295 salles sont actives en 2003, soit 33 écrans de plus qu'en 2002. Ce solde résulte de la fermeture, provisoire ou définitive, de 134 salles et de l'ouverture ou réouverture de 167 salles. Malgré un net ralentissement du rythme des ouvertures depuis 2002 (14 par mois en moyenne, contre 13 en 2002 et 21 en 2001), le nombre de salles ouvertes dans l'année demeure élevé, grâce à la poursuite de l'expansion du parc de multiplexes. Ainsi, 121 des 167 écrans ouverts en 2003 concernent des multiplexes. Leur implantation est également à l'origine d'une part significative des fermetures de salles. En effet, dans certaines communes, les exploitants à l'initiative des multiplexes procèdent à des transferts d'activité et ferment des établissements existants lors de l'ouverture de nouvelles salles.

Le nombre d'établissements actifs est en baisse (22 cinémas de moins qu'en 2002). 61 cinémas ont, en effet, provisoirement ou définitivement fermé alors que 39 ont ouvert ou réouvert. La contradiction apparente entre la croissance du nombre de salles et la baisse du nombre d'établissements est liée au fait que les fermetures touchent majoritairement des établissements de petite taille, tandis que les ouvertures concernent surtout des multiplexes. 12 des 39 établissements ouverts en 2003 sont des multiplexes. A trois exceptions près (1 cinéma de 2 écrans et 2 de 4 écrans), les autres cinémas ouverts durant l'année ne comptent qu'un écran.

Nombre de cinémas

Par ailleurs, la réduction du nombre d'établissements comparée à l'augmentation de la capacité d'accueil (fauteuils) de ces derniers confirme le mouvement de concentration amorcé depuis 2000.

Malgré la baisse intervenue en 2002, 2003 revient au niveau de 1998 avec 380 salles actives à Paris, soit 12 écrans supplémentaires. L'ouverture du multiplexes MK2 Bibliothèque (14 salles) et la fermeture de deux établissements à écran unique (Kino Panorama et UGC Champs-Elysées) expliquent cette augmentation.

Répartition harmonieuse de l'équipement cinématographique sur le territoire

Compte tenu de sa taille, un multiplexe doit disposer d'un potentiel important de spectateurs au sein de sa zone de chalandise. Ainsi, 86 des 118 multiplexes actifs en 2003 sont implantés dans une unité urbaine de plus de 50 000 habitants. Toutefois, les nouvelles implantations de multiplexes interviennent de plus en plus souvent dans des unités urbaines de taille plus modeste. La répartition de l'équipement sur le territoire reste cependant assez harmonieuse : si le nombre de salles est naturellement plus fort dans les départements très urbanisés, le nombre de fauteuils pour 100 habitants est à peu près équivalent sur l'ensemble du territoire. A l'inverse des autres pays européens, les salles ne sont pas absentes des petites agglomérations et des communes rurales françaises. La création de nouvelles salles dans les petites et moyennes unités urbaines se poursuit à un rythme soutenu, en partie grâce aux actions incitatives de l'Etat.

Baisse sensible des entrées moyennes par établissement

La diminution du nombre d'établissements associée à la baisse globale de la fréquentation engendre une régression du nombre d'entrées annuel moyen par établissement : 81 836 en 2003, contre 85 664 en 2002. Le nombre d'entrées moyen par écran diminue également (-6 %).

Plus de 45 % des entrées réalisées par les multiplexes

En 2003, 118 multiplexes sont actifs en France. Les ouvertures reprennent un rythme soutenu : 13 ouvertures en 2003, contre 9 en 2002 et 16 en 2001. Seuls 5,5 % des établissements français sont des multiplexes. Ces derniers regroupent cependant plus de 26 % des écrans et des fauteuils existants en France. Ils réalisent 45,3 % des entrées.

En 2003, 136 établissements (6,4 % du parc) comptent plus de 8 écrans. Ces derniers regroupent plus de 29 % des fauteuils et des écrans, et concentrent 49,8 % des entrées. A l'inverse, le parc cinématographique français compte 1 263 salles à écran unique (23,9 % des écrans). Ces salles totalisent près de 29 % des fauteuils et réalisent plus de 10 % des entrées.

Les entreprises d'exploitation

L'exploitation est un secteur peu concentré. En 2003, les dix premières entreprises en termes de recettes exploitent 1 952 écrans (1 969 écrans en 2002), soit 36,9 % de l'ensemble des écrans actifs (34,7 % en 2002). EuroPalaces arrive en tête des exploitants. Le groupe est propriétaire du fond de commerce de 654 salles de cinéma, soit 12,4 % du parc national. Le deuxième exploitant en termes de salles détenues est CGR, avec 383 écrans et 7,2 % du parc. UGC occupe la troisième place avec 378 écrans (7,1 %). Les évolutions de parcs entre 2002 et 2003 résultent des ouvertures de nouveaux cinémas, des fermetures, mais également des cessions de salles entre les exploitants.

La programmation des salles n'est pas non plus une activité concentrée en France. En 2003, les 8 groupements et ententes nationaux programment 1 833 écrans, soit 34,6 % de l'ensemble des salles. En 2002, ils programmaient 1 879 écrans (35,7 %). EuroPalaces programme le plus grand nombre d'écrans (659), bien que ce nombre ait subi une baisse sensible par rapport à 2002 en raison de l'arrêt de la programmation d'une centaine d'écrans détenus ou non par le groupe.