LOGIN: 
   PASSWORD: 
                       accès étudiants

 

 
          Frédéric GIMELLO-MESPLOMB, Maître de conférences

 
| cours | | | | |
|
f

chercher

économie du cinéma
politiques de l'audiovisuel
exploitation-programmation
histoire du cinéma
théorie du cinéma
analyse de film
le cinéma de genre
économie de la culture
art, société & politique
politiques culturelles
institutions culturelles
projet professionnel

l'Europe de la culture
les médias européens
sociologie des médias
   
  liste complète des cours
   
Recherche
programme de recherche
expertises scientifiques
Commission Européenne
   
Publications
ouvrages
chapitres d'ouvrages
articles de revues
colloques & conférences
entretiens
   
Direction de recherches
choix du sujet
choix du directeur
travaux en ligne
consignes de rédaction
stages
   
   
   
espace réservé
  ads1
   
Traductions
 
 

La stéréophonie : une histoire


Voici quelques repères historiques pour mieux situer les développement de la stéréophonie.

Tout d'abord le terme grec stereos veut dire solide. Ainsi la stéréophonie vise à recréer une illusion de corps sonore dans l'espace, comme la stéréophotographie tente de rendre compte de la profondeur sur des images.

On retrouve les premières expériences de stéréographie avec des gravures à partir de 1850, l'arrivée de la photographie remplacera le travail du dessinateur. Ces images en trois dimensions sont très populaires, elles procurent un voyage, un peu de rève à qui les regarde. Le cinéma n'existe pas, et la radio n'apparaitra pas avant encore quelques dizaines d'années. Jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale on trouvera des appareils pour visionner ces images en relief dans de très nombreux foyers, depuis les télévisieurs ont chassé ces machines dans les greniers.

En 1877, Thomas Édison aux États-Unis et Charles Cros en France inventent les premiers dispositifs permettant la capture de sons et leur ré-écoute, respectivement le phonographe et le paléographe . Un pavillon capte le son et le dirige vers une membrane équipée d'une aiguille qui grave en profondeur sur un cylindre. À la ré-écoute, le relief du sillon met en mouvement le diaphragme et le pavillon amplifie le son produit. Malheureusement le nombre d'utilisation des rouleaux est limité et la fabrication de ceux-ci requière que les musiciens jouent pour chaque unité produite. En 1887, Emile Berliner met au point la gravure et la reproduction mécanique des disques plats pour gramophones .

D'autre part l'invention du microphone à charbon par David Edward Hughes en 1877 permet de transmettre la voix à distance, cette trouvaille permettra l'invention du téléphone puis de la radiodiffusion grace aux émetteurs de télégraphie sans fils. Au mois d'août 1881 dans le cadre de l'Exposition Internationale de l'électricité à Paris, Clément Ader réalise le théâtrophone : il dispose au bord le la scène de l'Opéra de Paris dix micros à charbon. Au palais de l'Industrie le public écoute au moyen de récepteurs téléphoniques le son des différentes paires de microphones. L'écoute binaurale est née, l'auditeur peut suivre les déplacements des comédiens au casque.

En 1898, David Lodge dépose le principe du haut-parleur à bobine mobile . En 1894 la modulation électrique est appliquée à la reproduction des disques, mais le premier enregistrement dit électrique ne viendra pas avant Alfred Cortot en 1925. L'enregistrement magnétique est inventé par Vladimir Poulsen en 1898, mais ne sera pas appliqué avant 1944, les rubans papiers enduits de poudre magnétique (trop fragiles) et les fils d'acier (peu pratiques) sont remplacés par le film polyester.

En 1925 les premiers concerts sont retransmis par la radio suisse on n'utilisent qu'un seul microphone faute de savoir mélanger plusieurs modulations, cet unique micro sert également au speaker. Le cinéma devient sonore en 1926 et ce sera grace à celà que les recherche en stéréophonie s'accélèreront.

En 1927 est réalisé le premier enregistrement avec une tête artificielle, le manequi Oscar développé par Barlett Jones à Chicago. Le principe du micro éléctrostatique est développé par l'américain Edward Wente en 1927. Georg Neumann est le premier à le produire en série dès 1928 : le CMV3. On développe aussi des microphones électrodynamiques : bobine mobile et ruban (1931). Et on travail sur la directivité.

Le potentionmètre apparait, on peut mélanger plusieurs signaux électriques provenant de différents micros et faire des effets de panoramiques. La bande magnétique ouvre de nombreuses possiblité en studio pour l'enregistrement et pour la création de nouvelles musiques qui se servent de ce support comme d'un instrument. Stefan Kudelski développe le magnétophone Nagra pour le reportage en extérieur.

L'apparition du cinéma parlant et son essors dans les années 1928-29 motive les travaux de stéréophonie. On souhaiterait que le son puisse suivre les déplacement des comédiens à l'écran pour plus de réalisme.

Au début des années 30 Harvey Fletcher pour les laboratoires Bell (États-Unis) conçoit un système pour recréer le front d'onde : il dispose un rideau de microphones (plus de dix) sur scène. La diffusion se fait sur un rideau de haut-parleur, chaque signal provenant d'un micro servant à moduler un haut-parleur. Ce système a l'avantage de ne pas privilégier de place pour l'auditeur, mais économiquement ce système n'est pas possible, il faut trop de materiel pour réaliser la diffusion, on évolue vers trois canaux et finalement deux canaux pour la diffusion.

À la même époque Alen Blumlein pour EMI (Angleterre) se rend compte de l'impossibilité pratique de recréer le front d'onde et se concentre sur la restitution dans une situation d'écoute stéréophonique, c'est à dire pour un auditeur placé au sommet d'un triangle équilatéral formé par les enceintes et lui-même. Il découvre que l'impression de spatialisation peut être donnée par une différence d'intensité entre les deux signaux. Il met au point des techniques de prise de son avec des micros coïncidents : XY , MS et stéréosonic .

En 1940, de Boer approfondit la prise de son par tête artificielle en décrivant l'impression de localisation en fonction de la différence d'intensité et du temps d'arrivée des signaux.

Vers la fin des années 50, les stations de radio européennes développement des couples de microphones espacé de 15 à 30 cm et des angles variables entre les micros. On remarque ce certaines conformations ont tendance à privilégier soit le son direct, soit le son réverbéré. Ces différences sont souvent liées aux salles utilisées par les ingénieurs pour leur essais, certaines salles étant plus réverbérantes que d'autres.

1952 le cinéma commence à diffuser sur plus de deux haut parleur : procédé Cinérama à 6 canaux. 1959 la radio diffuse en stéréo, 1978 première diffusion stéréophonique de programmes télévisés au Japon, en Europe il faudra attendre 1984.

L'installation massive de systèmes multicanaux récemment chez les particuliers pousse à développer d'autres techniques de stéréophonie sur plus de deux haut-parleurs : surround 5.1, quadriphonie,...