LOGIN: 
   PASSWORD: 
                       accès étudiants

 

 
          Frédéric GIMELLO-MESPLOMB, Maître de conférences

 
| cours | | | | |
|
f

chercher

économie du cinéma
politiques de l'audiovisuel
exploitation-programmation
histoire du cinéma
théorie du cinéma
analyse de film
le cinéma de genre
économie de la culture
art, société & politique
politiques culturelles
institutions culturelles
projet professionnel

l'Europe de la culture
les médias européens
sociologie des médias
   
  liste complète des cours
   
Recherche
programme de recherche
expertises scientifiques
Commission Européenne
   
Publications
ouvrages
chapitres d'ouvrages
articles de revues
colloques & conférences
entretiens
   
Direction de recherches
choix du sujet
choix du directeur
travaux en ligne
consignes de rédaction
stages
   
   
   
espace réservé
  ads1
   
Traductions
 
 

Les grandes tendances de la production audiovisuelle aidée par le CNC en 2003


 Retour au sommaire du cours

 


Remarques méthodologiques

Les résultats présentés ici ne concernent que les ouvres qui ont obtenu un soutien financier du CNC en 2003. Ces données peuvent donc être en décalage avec les statistiques publiées par les chaînes ou par d'autres organismes ; elles sont toutefois homogènes depuis la création du compte de soutien audiovisuel et permettent de disposer de séries annuelles cohérentes.

Les analyses suivantes portent exclusivement sur la production audiovisuelle aidée dans l'année, genre par genre. Les aides à la préparation et les compléments de subventions sur des ouvres en cours de production et aidés sur des exercices antérieurs sont mentionnés séparément.


Le secteur de la production audiovisuelle n'a pas échappé au contexte économique morose de l'année 2003. Le volume produit se contracte quasiment sur tous les genres.

La fiction : diminution des devis, des heures et du coût horaire
Le volume horaire aidé de fiction recule de 6,3 % pour atteindre 667 heures. Les devis baissent également de 8,3 % et s'élèvent à 597,4 M€. Le coût horaire moyen enregistre ainsi une diminution, pour la première fois depuis 1998, à 895,7 K€ par heure. L'apport des diffuseurs s'élève à 380,6 M€ (-9,8 %). Les apports du COSIP diminuent de 22,9 % à 70,1 M€. Il couvre 11,7 % des devis.

Le documentaire : maintien du coût horaire mais baisse du volume et des devis
La part relative du documentaire reste toujours largement majoritaire dans les genres aidés, avec 2 466 heures, le volume produit baissant de 10,3 %, pour la première fois depuis 6 ans ; la part relative du documentaire dans les aides distribuées par le COSIP continue néanmoins de progresser. Les devis atteignent 333,6 M€ (-9,4 %). L'apport des diffuseurs diminue également à 139,1 M€ (-14,4%). Le coût horaire se maintient à 135,2 K€. Le COSIP s'élève à 64,4 M€ (-19 %) et couvre 19,3 % des devis.

L'animation : programmes mieux financés par les diffu-seurs et le COSIP, volume en baisse
Trés exposé à la conjoncture internationale, le volume d'animation produit baisse à 208 heures en 2003 (-18,8 %) pour un total des devis de 128,6 M€ (-23,2 %). Le coût horaire baisse également à 618,4 K€. Même si la part des apports étrangers reste importante, elle diminue pour se situer à 43,2 % du financement. Avec 27,6 M€ investis, les diffuseurs financent mieux les programmes d'animation (21,4 % des devis, contre 18,2 % en 2002). Le COSIP reste stable à 18,2 M€ et aide mieux ces programmes (14,2 % des devis, contre 11,3% en 2002).

Le spectacle vivant : seul genre à progresser
Le spectacle vivant poursuit une progression amorcée en 1997. Toutefois, celle-ci s'estompe en 2003 : 439 heures (+11,7 %) pour 65 M€ (+16,5 %). Le coût horaire reste stable à 148,3 K€. Les diffuseurs augmentent leurs apports de 6,2 % et couvrent 28,9 % des devis. Le COSIP s'élève à 15,2 M€, en baisse de 20,8 %, et couvre 23,4 % des devis, contre 34,4 % en 2002.

 

Les chiffres-clés de la production aidée

En 2003, le COSIP aide 4 059 heures de programmes, contre 4 653 heures en 2002, soit 594 heures de moins (-12,8 %).
A l'exception du spectacle vivant , le volume de l'ensemble des genres diminue.

Le total des devis des ouvres aidées diminue de 10,6 % (-134,9 M€) et s'élève à 1 140,8 M€.

Les engagements du COSIP (aides à la production seules) atteignent res 170,1 M€, en diminution de 19,5 % par rapport à 2002 (-41,2 M€).

Les diffuseurs financent ces programmes à hauteur de 576,2 M€, soit une baisse de leurs apports de 12,3 % par rapport à 2002 (-80,5 M€). 66,1 % de leurs investissements sont dédiés à la fiction.

 

Les apports étrangers reculent légèrement de 5,5 % par rapport à 2002 et atteignent 143,9 M€. Ils augmentent en fiction et spectacle vivant, restent stables sur le documentaire et diminuent en animation.

Les apports étrangers sont issus des coproductions avec l'étranger (77,5 % des apports étrangers) et des préventes (22,5 %). Globalement, les coproductions augmentent tandis que les préventes diminuent.

En 2003, les apports en coproduction s'élèvent à 111,5 M€ (+10,7 %). La fiction draine 43,4 % de ces derniers.

Les préventes atteignent 32,3 M€ (-33,6 %). L'animation est le genre le plus prévendu à l'étranger puisqu'il représente 58,5 % de l'ensemble des préventes. Les préventes en fiction enregistrent une forte baisse (-72,6 %).

Sept SOFICA (13 en 2002) apportent 4,1 M€ à la production audiovisuelle aidée par le CNC en 2003, soit 28,1% de moins qu'en 2002 (-1,7 M€). Elles interviennent essentiellement dans l'animation. Ce genre capte, en effet, plus de 88 % des apports des SOFICA.


Le financement par le COSIP

Le montant total du COSIP s'élève à 175,7 M€, dont 170,1 M€ au titre de l'aide à la production et 5,6 M€ au titre de l'aide à la préparation et au développement. En 2003, la fiction bénéficie encore de la plus grande part du COSIP (41,4 % des sommes distribuées), suivie par le documentaire (37,9 %), l'animation (10,9 %) et le spectacle vivant (8,7 %).

L'intégration des compléments 2003 sur les dossiers des exercices précédents appelle deux remarques. D'une part, la prise en compte de ces données dans l'exercice 2002 révèle une activité du COSIP nettement plus soutenue que celle mentionnée dans le CNC Info n°286-Production audiovisuelle aidée 2002. Sur l'année 2002, les compléments 2003 permettent d'accroître les apports du COSIP de 27,5 M€ fixant l'apport total à 243,3 M€. D'autre part, les statistiques relatives à l'année 2003 n'intègrent pas les compléments les concernant (ceux-ci apparaissant à partir de l'exercice 2004). Il convient donc de tenir compte de ces données pour apprécier les apports du COSIP.

Les aides à la production
Les aides à la production atteignent 170,1 M€, soit 96,8 % de l'en-semble du COSIP distribué en 2003. Au total, tous genres confondus, elles représentent, en moyenne, 16,8 % des devis. La fiction recueille 41,2 % des aides à la production, suivie par le documentaire (37,9 %). Les aides à la production se répartissent en aides sélectives, automatiques et avances.

22,8 M€ sont versés au titre de l'aide sélective (25,1 M€ en 2002), soit 13,4 % des aides à la production (11,8 % en 2002). Le genre qui en bénéficie le plus est le documentaire avec 9,0 M€, soit 39,5 % de l'ensemble des aides sélectives (43,8 % en 2002). En 2001, la fiction arrivait en tête avec une part de 43,5 % pour un montant de 9,1 M€.

Les aides automatiques sont de 124,4 M€ (151,9 M€ en 2002), soit 73,1 % des aides à la production (71,5 % en 2002). La fiction mobilise 44,1 % de ces aides, le documentaire 39,6 % et l'animation 8,5 %.

Les avances atteignent 22,9 M€ (35,5 M€ en 2002). Elles représentent 13,5 % du montant du COSIP (16,7 % en 2002 et 18,9 % en 2001). La fiction et le documentaire en sont les principaux bénéficiaires.

Les aides automatiques et les avances représentent 86,5 % des aides à la production.

 

Les aides à la préparation et au développement

Les aides à la préparation et au développement concernent 293 projets pour un montant de 5,6 M€.

Les aides à la préparation représentent 3,3 % de l'ensemble du COSIP versé en 2003. C'est 1,0 M€ de plus qu'en 2002, soit une progression de 23,2 %. L'aide automatique représente 4 787,9 K€ (soit 86,2 % de l'ensemble des aides à la préparation), contre 763,0 K€ pour le soutien sélectif.

Les aides à la préparation restent majoritairement accordées à la fic-tion. En 2003, le genre capte 2 447,8 K€ pour 94 projets, soit un apport moyen de 26,0 K€ par projet (27,4 K€ en 2002). Les aides à la préparation pour la fiction représentent 3,4 % de la totalité du COSIP dans ce genre (2,4 % en 2002 et 1,7 % en 2001). Même si la proportion augmente par rapport à 2001, les producteurs utilisent encore peu la possibilité qui leur est offerte de réinvestir jusqu'à 20 % de leur compte automatique en aide au développement. Les aides automatiques atteignent 76,6 % de l'ensemble des aides à la préparation allouées à la fiction, contre 72 % en 2002 et 68 % en 2001.
Les aides à la préparation pour le documentaire poursuivent leur progression. L'apport moyen par ouvre est de 12,5 K€. Les aides automatiques représentent 91,9 % des apports, contre 98 % en 2002.

haut de page