LOGIN: 
   PASSWORD: 
                       accès étudiants

 

 
          Frédéric GIMELLO-MESPLOMB, Maître de conférences

 
| cours | | | | |
|
f

chercher

économie du cinéma
politiques de l'audiovisuel
exploitation-programmation
histoire du cinéma
théorie du cinéma
analyse de film
le cinéma de genre
économie de la culture
art, société & politique
politiques culturelles
institutions culturelles
projet professionnel

l'Europe de la culture
les médias européens
sociologie des médias
   
  liste complète des cours
   
Recherche
programme de recherche
expertises scientifiques
Commission Européenne
   
Publications
ouvrages
chapitres d'ouvrages
articles de revues
colloques & conférences
entretiens
   
Direction de recherches
choix du sujet
choix du directeur
travaux en ligne
consignes de rédaction
stages
   
   
   
espace réservé
  ads1
   
Traductions
 
 

Poétique de l'art


Poétique de l'art

Travailler à construire une poétique de l'art présuppose que le langage est premier dans l'approche de la question de l'art. L'idée de départ est celle d'Émile Benveniste : la langue, dans son activité discursive, c'est-à-dire historique, est l'interprétant de la société. Et non seulement de la société, mais de toute activité humaine. Cette position, qui affirme le primat anthropologique du langage, conduit à postuler qu'une poétique de l'art est une théorie d'ensemble.
Mais le terme de «poétique» implique surtout un rapport à la littérature. Ce rapport est critique, au sens où, dans la littérature (ou ce qu'on peut appeler ainsi), le langage n'est pas le véhicule d'une pensée, mais une activité qui rend indissociables les plans linguistique, éthique et politique. Plus exactement, il y a «littérature» - ou «poème» au sens d'Henri Meschonnic - quand, dans un discours, le langage est cette activité.

L'art, réactif des sciences humaines

Une poétique de l'art inclut donc nécessairement le questionnement du statut du langage dans les sciences humaines et sociales, en conservant comme horizon ce qu'il advient de la littérature et de l'art, qui constituent, dans ces domaines, non seulement des problèmes de théorie, mais des problèmes de légitimité épistémologique du champ critique. (Ethnologie, critique littéraire, psychanalyse, sociologie, histoire des religions, etc.)
L'art apparaît alors comme un réactif majeur des sciences de l'homme et de la société, notamment quand il s'agit de penser la relation de l'individuel et du social. Il convient de faire un diagnostic des questions que se posent actuellement ces domaines de scientificité, en interrogeant, du point de vue du langage, leur rapport à l'art et à la littérature ; ce qui aura pour effet de situer les discours qui tentent d'imposer leur hégémonie dans le champ de l'anthropologique, et de constituer une force critique face à l'hypothèse d'une crise générale des savoirs aujourd'hui.