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          Frédéric GIMELLO-MESPLOMB, Maître de conférences

 
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  cours 1 : rappels : les techniques de base du cinéma

LA TECHNIQUE DU CINEMA

 

Les frères A. et L. Lumière ont été les premiers à mettre au point, en 1895, un appareil assurant de façon satisfaisante les deux fonctions du cinéma : analyser le mouvement et projeter des films. L'analyse d'un mouvement réel ne pouvait intervenir avant l'apparition de plaques photographiques assez sensibles, vers 001870-1880. La mise au point des pellicules de Celluloïd, dans les années 1880, permet enfin d'en venir au film proprement dit. T. Edison, avec son Kinetograph (1890), enregistre alors d'authentiques courts métrages d'une vingtaine de mètres de long, que le spectateur ne peut observer qu'individuellement. Le Cinématographe des frères Lumière est donc le premier appareil à résoudre de façon simple le problème de la projection.
Le principe

À la prise de vues, l'appareil décompose le mouvement par une série de photographies instantanées, prises à raison de 24 images par seconde dans le cinéma sonore, de 14 à 20 pour le cinéma muet. À 24 images par seconde, le film est immobilisé derrière l'objectif de la caméra pendant 1/48 de seconde ; l'obturateur étant alors ouvert, la pellicule est impressionnée. Pendant l'intervalle suivant de même durée, le film avance de la longueur d'une image, l'obturateur étant alors refermé.
À la projection, il est procédé de même avec une lampe derrière le film. En raison du phénomène de la persistance rétinienne, l'alternance d'éclairement de l'écran et de « noirs » n'est, à une vitesse de défilement suffisante, pas perçue comme telle.

La couleur

À la naissance du cinéma, le seul processus photosensible utilisable est la transformation, sous l'action de la lumière, de sels d'argent en argent métallique, donnant des images en noir et blanc. Très vite, on a l'idée de colorier les films, d'abord à la main puis mécaniquement. Mais cette méthode ne s'attaque nullement au problème fondamental : enregistrer et reproduire les « couleurs naturelles ».

Les procédés additifs

Ces procédés, qui ont l'avantage de parvenir à la couleur à partir du processus noir et blanc, utilisent une ou plusieurs images juxtaposées, enregistrées et projetées avec des filtres vert, rouge et bleu. L'exactitude des teintes demeure approximative.

Les procédés soustractifs

Premier procédé en date, le Technicolor apporte vraiment la couleur au cinéma, avec un film lui-même en couleurs. Un diviseur optique, placé derrière l'objectif d'une caméra spéciale, permet d'obtenir directement trois négatifs noir et blanc distincts, correspondant aux sélections rouge, verte et bleue, et dont on tire trois positifs. Leurs images colorées monochromes sont reportées par pression sur un film vierge. L'encombrement de la caméra, la très faible sensibilité du procédé, la complexité des opérations de tirage réservaient le Technicolor aux films à budget important.
Les procédés monopack. En 1935, Kodak lance le Kodachrome, film inversible qui fournit directement, au cours du développement, trois images colorées superposées. Il en est de même de l'Agfacolor de 1936. Désormais, il n'est plus besoin de caméra spéciale. Il reste cependant malaisé de partir d'un original inversible. Le dernier pas sera franchi avec l'Agfacolor négatif-positif (1939), premier film permettant de pratiquer le cinéma en couleurs selon un processus comparable à celui du noir et blanc. Après la Seconde Guerre mondiale, le procédé monopack s'imposera définitivement.

Le "parlant"

Le cinéma des origines était muet, bien que généralement sonore grâce à la présence d'un pianiste, voire d'un orchestre. Des projections sonores « mécaniques », par synchronisation du projecteur avec un tourne-disque, ont lieu dès 1912 au Gaumont-Palace. Toutefois, elles restent exceptionnelles. De plus, le muet présente l'avantage énorme de l'universalité : au seul prix de la traduction des « intertitres », un film peut être exporté dans le monde entier.
En 1927, le succès remporté par le Chanteur de jazz, présenté comme le premier long métrage « parlant », impose ce nouveau type de cinéma. L'industrie du film s'en trouve bouleversée : le son accroît notablement le coût de fabrication des films en même temps qu'il réduit leur diffusion à l'aire de compréhension de la langue employée.

Le son optique.

Dans ce procédé, les vibrations sonores sont transcrites par des variations de l'opacité d'une piste étroite située entre image et perforations. À la projection, cette piste est éclairée par une fente extrêmement fine : une cellule photoélectrique traduit en variations d'un courant électrique les variations de l'éclairement reçu au travers de la piste. Le procédé Dolby, adapté au son optique vers 1975, a permis la réduction du bruit de fond et l'augmentation de la bande passante.

Le son magnétique

Le son sur pistes magnétiques apparaît en 1953 avec le CinémaScope. De bien meilleure qualité que le son optique, il se contente d'une largeur de piste réduite, ce qui, avec plusieurs pistes sur la copie, permet des effets stéréophoniques. Cependant, plus complexe à mettre en œuvre, il n'est pas parvenu à supplanter le son optique.

Les formats

Les images sont projetées (et tournées) actuellement dans différents formats. Le format "standard", surtout celui des anciens films, est le format 1,37 (rapport hauteur/largeur - la télévision ayant un
rapport 1,33). Le standard actuel est le 1,66. Viennent ensuite le format "pano" de 1,85 puis le format "cinémascope", 2,35. C'est pour cela qu'à la télévion apparaissent des bandes noires en haut et en bas de l'image (formats qui d'ailleurs sont rarement respectés à la télévision !).


Sources : Encyclopédie Larousse.