Frédéric GIMELLO-MESPLOMB, Professeur des Universités
Centre Norbert Elias UMR 8562 UAPV - CNRS - EHESS

 
   

 

 
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BORIS KONSTANTINOVITCH BILINSKY

page mise à jour le 20/12/09 -merci à René Clémenti-Bilinsky


BORIS KONSTANTINOVITCH BILINSKY
Bendery (Russie) 1900 - Catane (Italie) 1948

Presque oublié de nos jours, Boris Bilinsky était un artiste reconnu de son vivant comme un maître du décor et du costume : «Dans l’illustration, les costumes, le placard, Boris Bilinsky s’est taillé rapidement en France une des plus belles places» lit-on par exemple dans Cinémagazine du 20 mai 1927. On le trouve cité et photographié au côté d’Alexandre Benois et d’Ivan Bilibine dans les programmes souvenirs qu’il illustre avec eux (on les appelait les trois B) et qui sont édités par l’Opéra Russe à Paris au début des années 1930.

Il naît le 21 septembre 1900 à Bendery (Russie, près d’Odessa) où son père Konstantin, officier supérieur, est alors en garnison. Il est cadet dans une école militaire puis suit les cours à l’Université. En 1920 les armées Blanches défaites et son père tué, il quitte la Russie pour l’Allemagne, accompagné de sa mère et de ses trois sœurs. A Berlin il étudie la décoration et travaille pour plusieurs «théâtres russes», notamment celui du cabaret Der Blaue Vogel (l’Oiseau bleu). En 1923, il rejoint Paris pour continuer ses études et s’intègre tout naturellement à la communauté des émigrés russes, parmi lesquels Léon Bakst (1866-1924) avec qui il travaille la peinture ; il continue au début de travailler pour le théâtre (la Chauve-Souris de Nikita Balieff, l’Arc-en-Ciel) et se lie d’amitié avec Georges Annenkov et Simon Lissim mais après avoir rencontré Ivan Mosjoukine il entame en 1924 une carrière riche et variée (décorateur, costumier, affichiste) pour le cinéma dans l’équipe de Russes des studios Albatros à Montreuil. Il reviendra à la décoration théâtrale en 1930 par le biais de l’opéra. L’histoire d’Albatros et le rôle que Bilinsky y a joué ont été récemment redécouverts par le public grâce à l’exposition tenue d’octobre à décembre 1995 au Musée de l’Histoire vivante de Montreuil, et au livre de François Albera (éditions Cinémathèque française / Mazzotta, 1995) qui l’accompagnait.

On peut suivre sa carrière dans la presse européenne dès 1921 : d’abord dans les journaux de l’émigration russe puis dans la presse française mais aussi allemande et italienne : il travaille en effet alternativement dans ces trois pays. Il publie d’autre part ses propres articles dans lesquels il expose ses conceptions personnelles sur la composition du décor, du costume et de l’affiche cinématographique.

Renouvelant et modernisant la tradition de Bakst, il dessine en 1924 des costumes pleins de fantaisie pour Le Lion des Mogols de Jean Epstein qui le font tout de suite remarquer ; l’affiche de ce film, dont il est également le créateur, remporte une médaille d’or à l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs à Paris en 1925 .

En mai 1928 on annonce dans la presse que Bilinsky vient de fonder à Paris sa propre société de publicité cinématographique : Alboris. Il avait déjà imaginé des affiches qui étaient entre 1924 et 1927 parmi les toutes premières affiches cinématographiques vraiment modernes (la Cinémathèque française et la Bifi en conservent plus de 20) ; il est d’ailleurs reconnu par la presse des années trente comme «l’un des meilleurs»1 et «le plus célèbre des affichistes de cinéma»2. L'une des quatre affiches différentes qu’il dessine pour Metropolis de Fritz Lang, atteint l’enchère record de 122 000 F le 8 décembre 1989 à Drouot. En 1930 débute sa collaboration avec l’Opéra Russe : ses décors et costumes pour Rouslan et Ludmila, opéra de Glinka donné intégralement pour la première fois en France, font sensation, même s’ils sont parfois discutés ; dès lors Boris Bilinsky ne cessera plus de travailler simultanément pour le cinéma et pour les différents ballets qui ont succédé aux Ballets Russes de Diaghilev (Opéra Russe à Paris, ballets russes de Monte-Carlo, ballets d’Olga Spessivtzeva, de Bronislava Nijinska, etc.). A Paris, il exécute en 1934 la décoration du célèbre cabaret russe Sheherazade rue de Liège.

En mai 1937 à Londres, dans le cadre des festivités données pour le couronnement des nouveaux souverains (George VI) on joue l’opéra Pelléas et Mélisande (Debussy) au Royal Opera de Covent Garden : les décors et les costumes sont de Boris Bilinsky.

Lorsque survient la guerre il se présente aux autorités comme une foule de Russes émigrés mais âgé de 39 ans et soutien de famille, son engagement dans l’Armée française est refusé : il part alors s’installer à Rome avec son épouse qui est de nationalité italienne. Durant toute la période de la guerre il ne travaille à notre connaissance qu’en Italie, principalement pour la société de production Titanus film.

Alors qu’il séjourne à Paris avec sa femme pour un projet de film, sa maladie se déclare ; il rentre en Italie et meurt à Catane le 3 février 1948. Le 3 février 1956 la commune de Catane, sur l’initiative d’un groupe de ses amis, fait transférer sa tombe dans «l’allée des hommes illustres» de son cimetière ; le sculpteur Pietro Papallardo est l’auteur du buste qui la surmonte.

De nombreuses expositions de ses dessins continueront d’être tenues en Italie (Galerie Capannina di Porfiri, Rome, 1955 ; Galerie Bowinkel, Capri, 1960), aux ‹ tats-Unis (Leonard Hutton Galleries , New-York, 1975) et en France (Mairie du 7e arrondissement, Paris, 1999). Beaucoup de ses travaux sont aujourd’hui conservés dans des musées à Paris (Bifi / musée du Cinéma), aux ‹ tats-Unis (Metropolitan, Harvard Theatre Collection, Fine Arts Museums of San Francisco, McNay Art Museum, etc.), au Canada (University of Calgary), à Jérusalem (Israel Museum).

Plus de 900 dessins sont répertoriés à ce jour ; plus de 500 sont conservés dans la collection familiale (dont de nombreuses maquettes de costumes pour des acteurs tels qu’Ivan Mosjoukine, Danielle Darrieux, Jacqueline Delubac ou Edwige Feuillère) ; environ 150 d’entre eux ne sont pas identifiés ; on n’a encore retrouvé aucune correspondance ni aucune note de travail : tout ce matériel a disparu en 1953 pendant le retour de la famille de Bilinsky en France, en même temps qu’un grand nombre de dessins et d’aquarelles. Beaucoup de ceux-ci sont récemment réapparus et sont sur le point d’entrer dans les collections d’un musée d’art moderne en Italie, après être brièvement passés dans une vente publique française en avril 1993.

La plus grande part des dessins de Bilinsky pour le ballet et l’opéra a été vendue en 1969 puis dispersée par leur acquéreur dès le début des années 1970, mais une dizaine d’entre eux fait encore partie de la très belle collection de Nikita D. Lobanov-Rostovsky, régulièrement exposée dans le monde entier.

Une autre partie de son œuvre, plus personnelle et très différente de ses commandes commerciales, illustre l'Apocalypse selon saint Jean en une trentaine d’aquarelles peintes durant les années de guerre et toutes fortement imprégnées des sentiments de tragédie et de mort.

Boris Bilinsky en destinait la version définitive (collection de la famille) à une exposition parisienne mais sa mort ne permettra pas la réalisation de ce projet.

Si le cinéma était son travail et la peinture un talent, sa passion était la musique ; sa volonté d’allier la peinture, la musique et le cinéma trouvera son achèvement dans ses recherches entreprises dès la fin des années 1920 et visant à retranscrire certains morceaux de musique sous la forme de dessins animés en couleurs ; mais ceci, comme le dit Kipling, est une autre histoire.

Il faut noter que la notoriété qui fut en son temps celle de Bilinsky, alliée à l’absence pendant plus de cinquante ans de source d’information sûre ont contribué à répandre quelques erreurs : ainsi en est-il des décors de Sheherazade parfois attribués à tort à Bilinsky alors qu’ils furent dessinés par Ivan Lochakoff, autre grande figure de la décoration chez Albatros ; une affiche anonyme pour Metropolis a également été attribuée à Bilinsky dans l’ouvrage de référence Affiches de cinéma, trésors de la Bibliothèque nationale de France 1896-1960 (Stanislas Choko, Editions de l’Amateur 1995) : la Bibliothèque nationale de France conserve bien l’une des quatre affiches que Bilinsky dessina pour Metropolis mais elle est très différente. A l’inverse, une maquette de décor collage pour le même film utilisée pour une affiche signée Bilinsky et d’ailleurs reproduite dans Zeitbilder (Berlin) en janvier 1928 est souvent attribuée à tort à Fritz Lang (voir Photomontage, Dawn Ades, Thames and Hudson, Londres 1976).

De nombreuses informations manquent encore, en particulier sur la période italienne : tous les renseignements à ce sujet seront les bienvenus (articles de presse, localisation de dessins, éléments biographiques, etc.)

René Clémenti-Bilinsky.

 

NOTES :

1 François Mazeline, « l’Affiche de cinéma – Boris Bilinsky », Cinéma, 1er août 1928.

2 Lucie Derain, « Les Affiches de cinéma – polychromie pour blancs et noirs », Arts et Métiers Graphiques, n° 22, 15 mars 1931, p. 201-205.

Et maintenant, un message important de René Clémenti-Bilinsky, petit-fils de l'artiste :

Vous possédez une oeuvre signée Boris Bilinsky?
Contactez-moi! Un ouvrage illustré est en préparation. Je cherche aussi toute référence de document citant Boris Bilinsky : catalogues (vente, exposition), article, livre...
email : clementi.bilinsky@voila.fr

Keeping any artwork by Boris Bilinsky? Give me a call! I am preparing an illustrated book. I am also searching for references of documents with Boris Bilinsky mentioned : auction/exhibition catalogues, press cuttings, books...
email : clementi.bilinsky@voila.fr

Boris Konstantinovitch BILINSKY (1900 - 1948)

A Brief Biography by René Clémenti-Bilinsky

Almost forgotten nowadays, Boris Bilinsky was an artist recognized during his lifetime as a master of decor and costume. It can be read, for instance, in the journal Cinémagazine of 20 May 1927, that: "In the field of illustration, costume and posters, Boris Bilinsky rapidly held one of the best places in France". He is quoted and photographed beside Alexandre Benois and Ivan Bilibine - they were called the three Bs - in the programmes that he illustrated with them, and which were published by the Opéra Russe à Paris at the beginning of the thirties.

Boris Konstantinovitch Bilinsky was born on 21 September 1900 in Bendery, Russia, near Odessa, where his father Konstantin, a senior military officer, was garrisoned. Young Boris was a cadet in a military school before going on to college. In 1920, after the defeat of the White armies and the death of his father, he left Russia for Germany with his mother and his three sisters.

In Berlin, Boris worked for several "Russian theatres", in particular the cabaret Der Blaue Vogel (Blue Bird). In 1923 he journeyed to Paris, where he integrated naturally into the community of Russian émigrés. This group included Léon Bakst (1866-1924) with whom he studied painting. At the beginning of this period he continued working for the theatre (the Chauve-Souris of Nikita Balieff, and l'Arc en Ciel) making friends with Georges Annenkov and Simon Lissim.

Bilinsky left theatre work for the cinema after meeting Ivan Mosjoukine, and started a rich and diversified career as a decorator, costumer, and poster artist in the Russian team of the Albatros studio in Montreuil. He returned to the design of theatre scenery in 1930, through the opera. The public has recently rediscovered the Albatros story and what role Bilinsky played in it, thanks to the exhibition held from October to December 1995 at the Musée de l'Histoire vivante in Montreuil, as well as to François Albera's accompanying book, published by Cinémathèque française / Mazzotta in 1995.

It is possible to follow Bilinsky' career in the European press as far back as 1921. First, in the newspapers of the Russian emigration, then in those of the French, German and Italian press, as he worked alternately in these three countries. Additional to this, Boris published articles explaining his personal conceptions on decor, costume design, and cinematographic poster composition. In 1924, renewing and modernizing Bakst's tradition, he drew costumes full of fancy for Jean Epstein's film Le Lion des Mogols (Films Albatros). This work immediately attracted attention to him. He was also the designer of the poster for the film, this work subsequently winning him a golden medal at the 1925 Paris International Exhibition of Decorative Arts.

In May 1928, the press announced that Bilinsky had just founded his own cinematographic advertising company in Paris, named Alboris. Between 1924-7 he had already produced posters which were among the very first really modern cinema posters. More than twenty of these now form part of the collection of the Cinémathèque française. Moreover, he was recognized by the press of the time as "one of the best" (François Mazeline, 'l'Affiche de cinéma - Boris Bilinsky', Cinéma , 1 August 1928) and as "the most famous poster designer for cinema" (Lucie Derain, 'Les Affiches de cinéma - polychromie pour blancs et noirs', Arts et Métiers Graphiques, , no.22, 15 March 1931). The artistic merit of his work in this area is reflected in the fact that one of the four posters he designed for Fritz Lang's Metropolis in 1927 was sold for 122,000 French francs on 8th December 1989 at the Hôtel Drouot auction sale. The design of that poster included striking visual elements from the film - such as the Maria robot - along with modernistic graphics and a collage of technological artefacts.

In 1930, Bilinsky started his collaboration with the Russian Opera. His decors and costumes for Rouslan and Ludmila , Glinka's opera performed for the first time in France, made a hit even if they were sometimes criticized. From that time onwards, Boris Bilinsky would not stop working simultaneously for the cinema and the various ballets which succeeded to the Diaghilev's Ballets Russes (Russian Opera of Paris, Russian ballets of Monte Carlo, ballets of Olga Spessivtzeva, Bronislava Nijinska, etc.) In Paris in 1934 he created the ornamentation for the famous Russian cabaret Sheherazade rue de Liège. In May 1937, in London, as part of the festivities held on the occasion of the crowning of the new sovereigns (George VI), the opera Pelléas and Melisande by Debussy was performed at the Royal Opera, Covent Garden, with decors and costumes created by Boris Bilinsky.

At the outbreak of the war, he presented himself to the authorities like many other Russian émigrés, but being aged 39 and a breadwinner, his enlistment in the French army was refused. Bilinsky then went and settled in Rome with his wife, who was of Italian nationality. All through the war, as far as is known, he worked only in Italy, specially for the production company Titanus film. In 1946, during a stay in Paris with his wife for a film project, his disease broke out. Bilinsky returned to Italy and died in Catania on 3 February 1948.

Following his death, on 3 February 1956 the commune of Catania, on the initiative of a group of the artist's friends, ordered the transfer of Bilinsky's tomb to the "Alley of the illustrious people" within the cemetery. The sculptor Pietro Papallardo is the author of the bust surmounting it. Numerous exhibitions of his drawings continued to be held in Italy (Capannina di Porfiri Gallery, Rome, 1955 ; Bowinkel Gallery, Capri, 1960), in the United States (Leonard Hutton Galleries, New York, 1975) and in France (Mairie du 7e arrondissement, Paris, 1999). Many of Bilinsky's works are today kept in museums in Paris (Bifi / Musée du Cinéma), the United States (Metropolitan Museum, Harvard Theatre Collection, Fine Arts Museums of San Francisco, McNay Art Museum, etc.), Jerusalem (Israel Museum) and Canada (University of Calgary). Over 850 drawings have been indexed to date, and more than 500 of these are part of the Bilinsky family collection, among them costume designs for comedians such as Ivan Mosjoukine, Jacqueline Delubac, Danielle Darrieux and Edwige Feuillère. Approximately 150 are not identified, and neither correspondence nor working notes have yet been found. All this material, as well as a great number of drawings and watercolours, disappeared when Bilinsky's family came back to France in 1953. Many of them reappeared recently and will soon enter the collections of a modern art museum in Italy, after having briefly passed through a French auction sale in April 1993. The majority of Bilinsky's drawings for ballet and opera were sold in 1969, then scattered, from the beginning of the seventies, by their purchaser. About ten of these still belong to the beautiful collection of Nikita Lobanov-Rostovsky which is regularly exhibited all over the world.

Very different from his professional productions is Bilinsky's work on the Book of Apocalypse by Saint John (also known as the Old Testament Book of Revelations). About thirty watercolors were produced during the war time in connection with this project. They actually convey tragedy and death feelings. Bilinsky wanted the very last issue (part of the family's collection) to be exhibited in Paris, but he died before this project could be achieved.

If cinema was his work, and painting a talent, then music was Bilinsky's passion. His will to ally the pictorial, musical and silent arts (as cinema was called up to 1929) would be achieved through his research aiming at retranscribing some pieces of music in the form of coloured animated cartoons. But this, as Kipling says, is another story. It should be noted that Bilinsky's subsequent reputation, linked to the absence of reliable information sources over a period of more than fifty years, contributed to the spreading of a few mistruths with regards to his work. Such is the case with the Sheherazade decors. They are sometimes wrongly attributed to Bilinsky, whereas they were drawn by Ivan Loshakoff, another great figure of decoration at Albatros. An anonymous poster for Metropolis has also been attributed to Bilinsky in the reference book Affiches de cinéma, trésors de la Bibliothèque nationale de France 1896-1960 (Stanislas Choko, Editions de l'Amateur 1995). The Bibliothèque nationale de France holds one of the four posters that Bilinsky drew for Metropolis, but this is very different. On the contrary, a stage setting collage model for the same film, used as a poster signed by Bilinsky, and moreover reproduced in the Berlin Zeitbilder of January 1928, is often wrongly attributed to Fritz Lang (cf. Dawn Ades, Photomontage , Thames and Hudson, London 1976).

A lot of information on Boris Bilinsky is still missing, especially covering the Italian period. Any information on this subject, such as press articles, drawing locations, biographic elements, etc., is welcome.

References (Arranged chronologically)

Metropolis [Pressbook], UFA and ACE (L'Alliance Cinématographique Européenne), Paris, 1927. Copy at Musée d'histoire contemporaine, Paris.

'Un Bel Effort - Les Productions de L'Alliance Cinématographique Européenne', Ciné-Miroir , 120, 16 April 1927, 128-9. Includes a reproduction of the Bilinsky Metropolis montage #1, without inscriptions. This is the earliest known appearance in print of this work.

Anon., 'Plakate für deutsche Filme in Frankreich' [Posters for German Films in France], Zeitbilder , Berlin, January 1928, 5. Includes a reproduction of the Metropolis montage #1 poster, with signature and lettering.

Robert Rousseau de Beauplan, 'Metropolis', La Petite Illustration , Paris, 372, 3 March 1928, 12p. Special issue dedicated to Metropolis. Includes a copy of the Bilinsky Metropolis photomontage #1, similar to the Ciné-Miroir version of 16 April 1927, without inscriptions.

François Mazeline, 'l'Affiche de cinéma - Boris Bilinsky', Cinéma , 1 August 1928.

Boris Bilinsky, 'Le Costume', [Le Décor, Le Costume, Le Maquillage, La Technique], L'Art Cinématographique , volume 6, Librairie Félix Alcan, Paris, 1929.

Lucie Derain, 'Les Affiches de cinéma - polychromie pour blancs et noirs' [Cinema Posters - polychrome for black and whites], Arts et Métiers Graphiques , no.22, Paris, 15 March 1931, 201-5.

Dawn Ades, Photomontage , Thames & Hudson, London, 1976. Includes reproductions of, and reference to, Paul Citroen's 'Metropolis' photomontage series, plus a copy of the Bilinsky Metropolis montage #1.

Jean-Louis Capitaine and Balthazar Charton, L'Affiche de cinéma , Frédéric Birr, 1983.

John Willett, The Weimar Years - A Culture Cut Short , London, 1984. Includes a reproduction of the Bilinsky Metropolis montage #1.

Jean-Louis Capitaine, Les affiches du cinéma français [French Cinema Posters], Seghers / Archimbaud, 1989.

Maitres Chayette et Calmels, [ Auction catalogue ], Drouot-Richelieu, Paris, 8 December 1989.

François Albera, Albatros, des Russes à Paris , Cinémathèque française, Paris; Mazzotta, Milan, 1995.

Irina Antonova and Jörn Merkert, Berlin-Moscou 1900-1950 , Prestel-Verlag, München, 1995, 310. Catalogue for exhibition held at Berlinishe Galerie, Berlin, 1995.

Stanislas Choko, Affiches de cinéma, trésors de la Bibliothèque nationale de France 1896-1960 [Cinema posters: treasures from the Bibliothèque nationale de France 1896-1960], Editions de l'Amateur, 1995.

----, 100 ans d'affiche de cinéma [100 Years of Cinema Posters], Editions de l'Amateur, 1995.

Dietrich Neumann (ed.), Film Architecture: Set Design from Metropolis to Blade Runner , Prestel, München and New York, 1997, 207p.

Liens

Acknowledgements This page was compiled by Michael Organ and René Clémenti-Bilinsky. If you would like any further information on Boris Bilinsky, know of additional resources relating to this artist, or would like permission to reproduce a Bilinsky poster or artwork, please contact René Clémenti-Bilinsky [cclementibilinsky[@]free.fr]. Source : https://www.uow.edu.au/~morgan/metrojc.htm