Frédéric GIMELLO-MESPLOMB, Professeur des Universités
Centre Norbert Elias UMR 8562 UAPV - CNRS - EHESS

 
   

 

 
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Les aides publiques aux arts de la rue


Alexia BESSAS

Les aides publiques aux arts de la rue

Dossier de Licence Professionnelle "Assistant de Gestion de Projets Culturels" (Université de Metz)

Réalisé durant l'année universitaire 2004-2005 pour le cours de Frédéric Gimello-Mesplomb

reproduction interdite sans autorisation de l'auteur. Pour contacter Alexia Bessas :

______________________________________

I. Le ministère de la culture et les arts de rue

 

Avant de nous comprendre pourquoi le MINISTÈRE DE LA CULTURE aide les arts de la rue, intéressons nous pour l'instant à sa politique culturelle pour un secteur plus large, celui du spectacle vivant.

 

1) Constats à propos du spectacle vivant

 

D'après Renaud DONNEDIEU DE VABRES, la justification de cette aide publique est double : techniquement, il s'agit de prendre en compte l'incapacité de la plupart des arts du spectacle à se rentabiliser ; politiquement il s'agit d'affirmer la volonté de la République d'oeuvrer à une démocratisation culturelle jugée essentielle à la pratique démocratique. « L'efficacité de l'aide publique se mesure à l'élargissement de l'audience du spectacle vivant et notamment de la capacité de celui-ci d'attirer les couches de la population les moins bien loties en capital culturel », déclare R. DONNEDIEU DE VABRES dans son discours d'octobre 2004 « Propositions pour préparer l'avenir du spectacle vivant ».

Le secteur du spectacle vivant connaît aujourd'hui une crise de croissance, qui rend nécessaire la refondation d'une politique de soutien aux arts de la scène.

Cette refondation s'appuiera sur deux orientations majeures, l'ouverture à de nouveaux publics et l'affirmation de la place de l'artiste au coeur de la cité.

 

L'ouverture à de nouveaux publics

Depuis près de cinquante ans, « par un effort sans précédent », rappelle R. DONNEDIEU DE VABRES, « notre pays comblait le désert culturel français et l'ensemble du territoire s'est couvert de lieux et d'initiatives, le spectacle vivant en prenant une large part. L'offre de spectacle s'est considérablement enrichie en intégrant des approches artistiques nouvelles comme la danse contemporaine, les arts de la rue, les musiques actuelles, ou même le cirque».

Cependant, le rapport entre l'offre artistique et les publics rassemblés ne s'améliore pas. La demande du public est, elle-même, très concentrée puisqu'on estime que 10% des ménages effectuent 40% de la dépense pour le spectacle vivant. Le divertissement de masse, en pleine expansion, accentue la pression de sa concurrence. Enfin, une certaine idée de la démocratisation, fondée sur la sensibilisation et l'éducation à partir de la rencontre avec les oeuvres et les artistes, qui ne donne des fruits qu'à long terme, doit être sans cesse réactualisée.

« C'est un choix politique majeur que de ne pas se résigner, ne pas considérer la stagnation des publics comme une fatalité, et tout mettre en en oeuvre pour inverser la tendance en se donnant pour objectif d'accroître et de renouveler les publics du spectacle vivant », complète R. DONNEDIEU DE VABRES.

« Cette stratégie doit s'appuyer sur des principes simples. Il faut recréer une demande, et l'éducation, qu'elle s'appuie sur l'enseignement général ou sur l'enseignement artistique spécialisé, doit jouer à cet égard un rôle central ».

 

Pour susciter de nouveaux publics, il faut aussi donner une plus grande reconnaissance aux pratiques artistiques des amateurs. « La France dispose à cet égard d'une solide tradition, qui est menacée par le manque d'attention et d'intérêt. Au-delà des outils d'accompagnement qui reposent sur l'information, le soutien à des lieux de ressources ou l'encadrement, les pratiques des amateurs ont également besoin des signes visibles d'une dignité et d'un élan nouveaux.

A côté de la formation d'une nouvelle demande, le développement des publics du spectacle vivant suppose une redéfinition de l'offre, qui doit favoriser une plus grande diffusion, c'est-à-dire une meilleure circulation des oeuvres. « Nous devons inverser la tendance actuelle, caractérisée par un fort accroissement du nombre de productions alors que la durée de vie de chaque spectacle diminue ». L'amélioration de la diffusion devrait être facilitée par une meilleure utilisation du nombre aujourd'hui important de lieux d'accueil professionnels de spectacles existant sur l'ensemble du territoire, et aussi par l'attention portée, dès la création, aux conditions d'exploitation des spectacles.

Les enjeux qu'engendre la diffusion seront davantage détaillés lors de notre approche des arts de la rue.

« Nous devons, par ailleurs, inciter à la recomposition d'une offre artistique qui n'oppose plus les arts populaires aux formes savantes mais, au contraire, permet leur croisement, leurs échanges », nous dit R. Donnedieu de Vabres.

De ce point de vue, les arts de la rue, les musiques actuelles et le cirque contemporain ont montré leur vitalité, leur capacité à conquérir de nouveaux territoires et de nouveaux publics, tout en permettant une véritable professionnalisation des artistes.

« Enfin, l'Etat doit favoriser un renouveau de l'action culturelle, qui apparaît aujourd'hui à certains comme un concept démodé, alors qu'elle est l'un des moyens de retisser des liens entre l'art et la société ». Des artistes conçoivent leur travail en fonction des enjeux du monde d'aujourd'hui, d'autres ont le désir de s'investir dans le champ social, comme par exemple pour la revalorisation des quartiers ; de nouveaux lieux apparaissent dans la ville, qui permettent un rapport totalement neuf avec les publics les plus divers. L'action culturelle doit pouvoir se réinventer pour être reconnue, non plus comme un complément ou un alibi, mais comme le cour d'une démarche nécessaire et vitale d'ouverture à de nouveaux publics.

C'est donc en développant l'éducation artistique (conforter l'offre éducative, valoriser les pratiques artistiques des amateurs, favoriser le renouveau de l'action culturelle) ; et en relayant la vitalité des arts populaires (les musiques actuelles, le cirque, les arts de la rue) que le MCC agit afin de s'ouvrir à de nouveaux publics.

En matière de spectacle vivant, il est aussi important d'affirmer la place de l'artiste au coeur de la cité.

 

Consolider la place de l'artiste dans la cité

La crise de l'intermittence a révélé une profonde inquiétude des professionnels du spectacle, dépassant de beaucoup l'appréhension des effets du protocole d'accord sur l'assurance chômage de juin 2003.

La réforme de l'intermittence a été perçue comme un coup d'arrêt au processus de développement du secteur, constant depuis des décennies, et alors que la vitalité artistique et culturelle du spectacle dans notre pays fait l'objet d'une très large reconnaissance.

Néanmoins, cette crise aura eu le mérite de permettre une large prise de conscience de l'importance du secteur dans la société, des enjeux qu'il représente et de la nécessité pour les pouvoirs publics de l'aborder de manière globale, dans ses implications artistiques et culturelles mais aussi économiques et sociales.

Cet enjeu recouvre exactement celui de la création artistique, « élément vital de l'intelligence d'une société et de sa capacité à maîtriser son avenir », d'après R. Donnedieu de Vabres.

« Les artistes doivent retrouver une place centrale dans les établissements de production et de diffusion du spectacle vivant ». Des artistes et des auteurs peuvent également être associés à la direction et à la vie d'établissements de diffusion, et y retrouver un cadre d'accompagnement de leur travail de création. De manière générale, l'amélioration de la présence artistique dans les établissements subventionnés rejoint l'objectif de réduction de la précarité des emplois.

« En outre, il importe de préserver, au côté des établissements permanents, le tissu des compagnies qui, par sa vitalité et sa capacité d'innovation, singularise notre pays si l'on établit des comparaisons européennes », ajoute le ministre.

Une nouvelle politique de résidence des compagnies auprès des établissements permanents sera mise en place. La création d'emplois permanents d'administrateurs, le cas échéant mutualisés, pourra, à titre expérimental, être encouragée. Sans remettre en cause le dispositif de subventionnement par l'Etat des compagnies aidées, une aide spécifique en amont du processus de création (aide à la maquette) sera expérimenté.

En consolidant l'emploi dans le secteur du spectacle vivant, en soutenant la création et la diffusion (intervenir sur les établissements et les réseaux, développer les résidences de création, ouvrir davantage la programmation des scènes nationales) et en confortant les acteurs de chaque discipline dont les arts de rue, la politique du ministère ouvre à développer la place de l'artiste au cour même de la cité.

Maintenant que nous avons étudié la politique du MINISTÈRE DE LA CULTURE à propos du spectacle vivant, il sera alors plus aisé de comprendre les enjeux en oeuvre dans la politique de l'Etat en faveur des arts de la rue.

 

2) Constat et propositions à propos des arts de rue

 

•  Constat

Après deux décennies d'émergence et d'affirmation, le mouvement des arts de la rue est en questionnement, comme en atteste la volonté des artistes de ré-interroger leur capacité à se confronter avec des espaces et des publics autres que ceux de lieux consacrés à l'art.

Il demeure également un secteur très sensible. Le caractère saisonnier de l'activité, la précarité des compagnies et leur dépendance vis-à-vis du marché où prédomine une demande d'animation, sont des fragilités que la crise de l'été 2003 a exacerbées.

« Si la politique initiée en 1995 par le ministère a permis des avancées réelles dans la reconnaissance et la qualification des arts de la rue, avec notamment le conventionnement de compagnies, le repérage et l'aide à des lieux de fabrication et le soutien aux festivals les plus significatifs, une poursuite de ces efforts s'impose, en particulier dans le domaine de la production et de la diffusion », nous dit DONNEDIEU DE VABRES.

 

En effet, du côté de la production, un seul centre national de création (Lieux publics) existe pour l'instant. Les lieux de fabrication restent trop faiblement dotés pour s'investir efficacement dans les productions d'autant que le coût de celles-ci augmente en fonction de la professionnalisation des compagnies (rémunération des artistes, appel à des talents extérieurs pour l'écriture, pour les décors, la chorégraphie.).

Quant à la diffusion, les festivals d'été restent parfois le seul débouché pour les spectacles de rue, alors que les réseaux de l'action culturelle sont restés pratiquement fermés à ce secteur, à quelques exceptions près (Le Havre, Alès, la Ferme du Buisson, Annecy, Calais.).

 

Pour le MINISTÈRE DE LA CULTURE, ce secteur est porteur d'enjeux multiples :

- En termes d'esthétiques, la rue, entendue au sens large du terme comme terroir d'inspiration sociale et spatiale, est une dimension interrogée au travers de plusieurs démarches artistiques : les arts de la rue choisissent l'espace public comme contexte, sujet et objet de leur travail et questionnements.

 

- Du point de vue des politiques publiques, l'art dans la ville permet de réinterroger certains principes fondamentaux, la démocratisation culturelle et l'accessibilité des oeuvres à tous. En outre, la rue, par son statut même, interpelle la responsabilité partagée de l'Etat et des collectivités locales en matière de politique culturelle, à l'heure où la décentralisation devient un enjeu majeur de développement.

 

- Du point de vue des professions, les arts dans la rue permettent un croisement fertile entre différents corps de métiers comme par exemple les artistes et les techniciens.

 

•  Propositions

 

Le MINISTÈRE DE LA CULTURE souhaite relancer une politique forte en faveur des arts dans la rue avec une double vocation :

- poursuivre l'effort de structuration du paysage établi des arts de la rue : renforcer la production (distinguer des centres de production de niveau national ; repérer et accompagner de nouveaux espaces sur la base de leur action territoriale) ; mettre en oeuvre un plan de formation ; lancer la FAIAR (école de formation supérieure pour les arts de la rue) ; favoriser le développement de saisons d'arts de la rue au sein des équipements culturels ou des collectivités, etc.

- susciter de nouveaux regards entre oeuvres et publics dans l'espace public, ainsi que de nouvelles démarches d'accompagnement et d'implication partagées entre Etat et collectivités locales en promouvant des actions innovantes de rencontre entre ouvres et publics/populations, en soutenant des expériences-pilotes sur le territoire, en organisant des opérations emblématiques « in situ » en partenariat avec des collectivités territoriales.

 

Maintenant que nous avons vu la politique de l'Etat en faveur des Arts de la rue, découvrons à présent les dispositifs établis pour parvenir à son élaboration.

 

 

II. les dispositifs de soutien existants en faveur des arts de la rue

Avant de découvrir le panel des aides proposées aux arts de la rue, voyons tout d'abord comment fonctionne le Ministère de la Culture en faveur des arts de la rue.

 

•  Les structures ayant en charge l'aide aux arts de la rue

 

1) La DMTDS

L'ensemble du secteur du spectacle dépend depuis le 21 septembre 1998 d'une direction unique : la direction de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles. L'action du ministère de la culture en matière de spectacle vivant s'organise autour de trois thèmes principaux : la production artistique (création, diffusion), l'enseignement artistique, (l'initiation et les pratique amateur, la formation professionnelle) et le développement des entreprises culturelles sur le plan social juridique et économique.

Une partie de l'aide au montage sous forme de spectacles vivants est attribué à la structure professionnelle qui s'engage à créer l'ouvre de l'auteur et qui bénéfice de cette aide. Elle peut ainsi profiter aux compagnies qui s'engagent à créer une ouvre qui n'est pas tombée dans le domaine public. Par ailleurs l'aide aux dramaturgies non exclusivement textuelles et l'aide à la première reprise s'adresse directement aux structures de production de spectacles que sont les compagnies. Ces aides peuvent venir en complément d'une aide au projet d'une DRAC. Elles sont attribuées lors de deux cessions : dossiers déposés du 15 septembre au 15 octobre (réunion de la commission en janvier), dossiers déposés du 15 février au 15 mars (réunion de la commission en juin).

 


A la direction de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles opèrent :

- un service de l'inspection et de l'évaluation (SIE). Chaque inspecteur a en charge plusieurs régions. Au sien du SIE les inspecteurs sont désignés comme conseillers auprès de la direction pour des domaines précis, dont notamment une conseillère pour les arts de la rue et les arts du cirque.
Contact bureau de la diffusion et des lieux - arts de la rue et arts du cirque :
Mme Elena Dapporto, tél. 01 40 15 89 52 - fax : 01 40 15 88 21
elena.dapporto@culture.gouv.fr

Mme Marie Moreau-Descoings, marie.moreau-descoings@culture.gouv.fr
Contact secrétariat de l'inspection : tél. : 01 40 15 89 87 - fax : 01 40 15 88 93

 

- des bureaux structurés en trois sous-directions : création et activités artistiques, formation professionnelle et entreprises culturelles, enseignements et pratiques artistiques.
Dans la sous-direction de la création et des activités artistiques (CAA) - bureau de la diffusion et des lieux, une chargée de mission pour les arts de la rue et les arts du cirque a notamment en charge les aides spécifiques pour les deux secteurs (création, fonctionnement, résidences, équipement), ainsi que l'organisation des travaux de deux commissions consultatives nationales pour les arts de la rue et les arts du cirque.
Dans cette même sous-direction, le bureau des écritures et de la recherche gère notamment les aides à la création d'ouvres dramatiques, dont font partie les aides aux dramaturgies non exclusivement textuelles auxquelles peuvent postuler aussi les arts de la rue et les arts du cirque.

Adresse  :

DMDTS (services centraux)

53 RUE ST Dominique

75007Paris

 

2) Les DRAC

Placée sous l'autorité du préfet de région, les DRACS sont les référents en région des acteurs professionnels

Dans chaque DRAC, les arts de la rue ont comme interlocuteurs un conseiller théâtre qui se prévaut de l'avis d'une commission d'experts pour l'évaluation des demandes d'aides à la production dramatique et pour le commencement des compagnies.

Cette évaluation est faite en concertation avec les services de la DMDTS et notamment de l'inspection.

C'est aussi au niveau des DRAC que sont géré d'autres actions du ministère de la culture dépendant d'autres directions, comme la DDAT (direction du développement et de l'action territoriale) ou d'organismes interministériels, comme la DIV (Délégation interministérielle à la ville) ou le FAS (Fond d'action sociale).

 

Pour financer un projet, les dracs demandent à ce que le demandeur ait un fonctionnement professionnel, qu'il dispose d'une licence d'entrepreneur des spectacles et qu'il présente un descriptif du projet qu'il souhaite mettre en place.

Le projet doit s'intégrer dans un contexte artistique local, régional ou national et doit présenter des garanties suffisantes concernant la connaissance du secteur par le porteur du projet.

Il doit également mettre en avant des partenaires financiers, coproducteurs et partenaires artistiques participant au projet.

Le budget prévisionnel permettra de juger de la pertinence financière du projet, ce qui incitera la DRAC à revenir ou non.

 

II. Les différentes aides aux arts de la rue

1) Les aides à la création et aux résidences d'artistes

 

  • Les aides à la production artistique de la DMDTS

La DMDTS propose aussi des aides aux résidences d'artistes .

Elles concernent des projets dans un lieu de travail de création ou de diffusion du spectacle vivant, spécifique aux arts de la rue ou pluridisciplinaire.

Il s'agit le plus souvent de projets de création comportant une collaboration d'artistes extérieurs (plasticiens, metteurs en scène, chorégraphes, musiciens ..).

Ces aides visent le soutien à la création de spectacle prenant en considération l'espace public présenté par des structures professionnelles notamment des compagnies de théâtre de rue ayant été crées et données à voir au minimum d'un spectacle.

Le financement de la production doit faire apparaître d'autres ressources que celles demandées à la DMDTS (autres subventions, recettes propres).

Une compagnie ne peut solliciter ces aides deux années de suite.

 

Une commission nationale consultative auprès de la DMDTS est chargée une fois par an d'examiner ces demandes et d'émettre un avis lors de la séance annuelle. La commission est constituée de membres nommés pour deux ans (artistes, programmateurs, diffuseurs, personnalités du secteur)

Dépôt du dossier le 31 décembre de l'année précédente, (année N-1) ; séance de délibération de la commission : début mars de l'année suivante (année N) ; résultat de la commission en avril.

 

•  Les aides à la production artistique attribuées par certaines DRAC

Les dracs accordent cette aide dans le but de distinguer un projet de création et de soutenir une prise de risque de la part de jeunes artistes ou de donner les moyens à une équipe ou à un artiste confirmé d' entreprendre une création ambitieuse .

L'aide est attribuée à un metteur en scène indépendant, à une équipe artistique ou à une compagnie pour un projet défini.

Elle ne peut être demandée deux ans de suite, même pour des projets différents. A titre exceptionnel, elle peut accompagner le projet si besoin est, au-delà de l'exercice budgétaire annuel. Elle est cumulable avec l'aide à la création de textes dramatiques de la DMDTS.

 

•  Centre National des Ecritures du Spectacle

Il s'agit d'un lieu de résidence et de création pour les auteurs dramatiques

Adresse :

La chartreuse

Bd 30 30400

Villeneuve-Lès-Avignon

04 90 25 05 46

 

•  Centre national du livre

Aides à l'écriture théâtrale  

53, rue de Verneuil

75007 Paris.

0149546868

www.cnl.fr

 

•  Défis jeunes

Défis jeunes aide le spectacle vivant dont les arts de la rue. Un montant compris entre 460 et 1500 euros est attribué pour des projets de spectacles dont trois manifestations au minimum sont assurées ou programmées.

Adresse  :

62, rue Saint-Lazare

7509 Paris

0140829797

 

•  Fond d'Innovation Culturel

Le FIC s'adresse à tous porteurs de projets culturels et artistiques (particuliers, associations, institutions culturelles, réseaux d'auteurs, .).

Les dossiers doivent être déposés auprès des dracs ou des directions et des délégations centrales du ministère de la culture :

2 rue J. Lantier

75001 Paris

0140157824

 

 

•  Villa Médicis Hors les Murs

Il s'agit du principal programme de l'AFAA et du ministère des affaires étrangères . La Villa a été initiée en 1983. Elle permet à des créateurs contemporains, de toute discipline confondue, de résider pour un séjour de 3 à 6 mois dans un pays étranger.

Une trentaine d'allocations de séjour sont allouées chaque année.

Les dossiers complets doivent parvenir à l'AFAA avant le 30 juin de l'année en cours.

 

2) Les aides au fonctionnement

 

L'aide au fonctionnement est accordée à des équipes témoignant d'une envergure artistique nationale et d'une certaine structuration .

La qualité du parcours et des recherches artistiques, l'étendue du public concerné, et l'implication d'autres partenaires (villes, département, régions) constituent d'autres critères essentiels pour cette aide au fonctionnement.

L'aide au fonctionnement se décline en conventionnements triennaux pour les compagnies des arts de la rue, gérées par les services déconcentrées (DRAC) en concertation avec les services centraux.

Les structures candidates doivent au minimum répondent aux exigences suivantes  :

- Qualité du parcours et des recherches artistiques

- Professionnalisme de la gestion 

- Étendue du public concerné et des activités

- Implication d'autres partenaires publics

La décision de renouvellement intervient trois mois au moins avant la fin de la convention.

Si le conventionnement n'est pas renouvelé, il est possible d'obtenir une aide de « sortie de convention » d'un an.

3) Les aides à l'équipement

Pour certains projets d'équipements, notamment dans le cadre d'implantation de compagnies, les artistes peuvent aussi bénéficier de ces aides. Ces aides ne peuvent toutefois concerner l'achat de décor ou autres matériels périssables nécessaires à une production donnée. Une enveloppe spécifique d'aide à l'équipement est gérée à la DMDTS . Les aides à l'investissement pour des projets plus lourds sont instruites par les DRAC.

 

4) Les aides aux lieux spécifiques pour les arts de la rue

La profession s'est dotée ces dix dernières années d'un certain nombre de lieux gérés par des compagnies, des services culturels municipaux, des partenaires associatifs. Rappelons que dans les années 80 et au début des années 90, seul « lieux publics » , Centre National de Création des Arts de la Rue assurait une mission nationale de soutien à la création et à la diffusion de spectacles du secteur.

Il existe maintenant environ trente lieux de production ( friches, hangars, usines désaffectées, anciens abattoirs) gérés par des compagnies, associations et parfois adossés à des festivals. Seulement douze sont aidés par l'Etat.

Peu financés quand ils appartiennent à des compagnies, ils servent de lieu ou de résidence, constituant un palier dans la chaîne de production de la création.

Ces lieux de fabrique forment un réseau informel .

La plupart d'entre eux sont gérés par des compagnies reconnues et soutenues par des pouvoirs publics. Par exemple, « l'Abattoir » à Chalon, « La Fabrique » à Lille, etc.

Ils offrent des moyens techniques et financiers de soutien à la création artistique. Ces résidences de fabrication disposent d'espaces de présentation au public.

 

Les besoins des artistes et des compagnies sont prioritairement à la recherche, dans le cadre de leur travail de création, d'espace technique de construction et des compétences adaptées à leur univers scénographique.

Le soutien financier à la production est très rare à ce jour dans le réseau des partenaires des arts de la rue, reposant majoritairement sur l'autofinancement.

Les nombreux festivals aux lieux de diffusion sont à l'origine de ces structures d'accompagnement, de la création de spectacles des arts de la rue ; ainsi la diffusion des projets élaborés dans un espace de fabrication dans une résidence complète souvent le dispositif offert aux compagnies accueillies.

Un important lieu est en train d'être crée : « La cité des arts de la rue » .

Elle se situera à Marseille et accueillera des compagnies de rue (ex : Générik Vapeur).

La cité, terrain de 33 milles mètres carré est inscrite dans les conventions des collectivités (Etat, villes, régions) mais n'est toujours pas sortie du sol.

 

 

•  Les aides internationales

L'international est un enjeu majeur pour les arts de la rue.

Mais peu soutenu par les institutions, il reste le fait de pionniers convaincus (souvent des artistes) qui savent qu'élargir le champ de la diffusion fait ouvrir des marchés.

Mais poussés par la nécessité de vendre et en l'absence de relais institutionnels sérieux, les compagnies ont pris l'habitude de s'adresser directement aux opérateurs culturels étrangers.

Pourtant les choses bougent. Par exemple, le festival d'Aurillac organise chaque année une rencontre informelle des professionnels étrangers pour permettre aux projets de diffusion de s'exporter.

 

•  EUNET STAR

Il s'agit de 57 festivals dans 6 pays qui inventent ensemble des systèmes de coproduction. Mais l'Etat et les collectivités sont peu présents sur le terrain, ce qui ne favorise ni l'information ni les dynamiques. Espérons que des pionniers comme Renata Sacant à Grenoble (festival de théâtre européen) ou René Marion à Cognac (festival coup de chauffe coup de chauffe) verrons leur initiative pour l'instant volontariste relayé, tout le monde doit y gagner.

 

•  La direction générale de la coopération internationale et du développement (DGCID)

Elle dépend du ministère des affaires étrangères. Elle intervient par le versement de subventions, dont l'aide au projet visant à recevoir les cultures étrangères en France ainsi qu'aux projets à destination des pays de la zone de solidarité prioritaire (ZSP). Elle aide à la coproduction, à la création et à la diffusion dans les domaines évoqués. Les dossiers sont étudiés au cas par cas, il n'y a pas de critères déterminants autres que ceux cités.

 

•  Les aides à la diffusion

 

•  Les festivals

C'est le mode principal de diffusion des spectacles des arts de la rue.

Repérés sur tout le territoire et majoritairement concentrés sur la période estivale de juin à septembre , le critère de subvention ne saurait être un label de qualité exclusif puisque les aides cumulées des aides à la culture (DRAC essentiellement), d'autres ministères et d'autres collectivités territoriales constituent l'apport économique principal des manifestations disposant de recettes propres et de billetteries modestes.

Constatons que ce marché est très important pour les artistes en France reposant sur une offre très ouverte, qui produit un effet de catalogue. Un marché qui constitue donc le principal débouché des spectacles récents (création) de grands formats, proposés pour l'essentiel par des compagnies subventionnées. Le public, lui, est considérable et justifie ainsi l'augmentation régulière annuelle du nombre de festivals organisés par les villes dédiées aux arts de la rue ou leur consacrant une place parmi des programmations éclectiques.

 

 

•  Thecif théâtre et cinéma en Ile-De-France.

Le Thecif aide les lieux de création pour l'accueil d'un spectacle crée en Ile-De-France et en diffusion pour la première fois dans la région.

Adresse  :

4, rue de la Michodière

75002 paris

0142651155

www.thecif.org

 

•  L'ONDA

L'Office Nationale de Diffusion Artistique est un organisme de soutien aux structures qui accueillent des spectacles diffusés en dehors de leur région d'origine et dans des conditions d'ordre professionnel .

Elle est missionnée et financée par l'Etat et a une fonction de réseaux et d'aide à la diffusion. Elle propose des aides indirectes à la diffusion en soutenant les lieux et non les producteurs .

Elle permet de plus de prendre en charge une partie des déficits enregistrés lors d'une manifestation, à condition que le lieu prenne un risque financier et artistique. C'est un soutien financier sous forme de garanties que propose L'ONDA.

Les demandes doivent être adressées au moins trois mois avant la manifestation et l'analyse du budget permet à l'ONDA de déterminer la part du risque financier qu'elle accepte de prendre en charge.

L'aide sera versée à l'organisateur après l'examination des bilans financiers et dans la limite du déficit réel.

www.onda-international.com

 

•  l'AFAA Pour qu'un projet soit soutenu, il faut qu'il soit parrainé par l'un des professionnels agrées par la commission technique ou par les collectivités territoriales où sont implantés les porteurs de projets.

 

•  le théâtre ouvert

4 bis Cité Veron

75018 Paris

01 42 55 74 40

 

 

•  Les aides à l'enseignement et à la formation

 

Il s'agit d'aider à l'initiation des publics , notamment en milieu scolaire, ainsi qu'à l'accompagnement des pratiques amateurs par des professionnels et d'encourager la formation continue pour les professeurs de la région.

Contacter la DRAC.

 

8) Les aides européennes

•  Le relais Culture-Europe

Il a pour mission d'informer les porteurs de projets des différents dispositifs de l'UE existant en faveur de la culture. Ces dispositifs sont les suivants : Le programme culture 2000 , les fonds structurels , le cinquième programme et le programme IST . Au-delà de sa vocation d'information et d'orientation sur ses dispositifs communautaires, le relais culture Europe apporte également une assistance technique pour le montage des dossiers de candidature .

Le programme cadre culture 2000 de la communauté européenne est actuellement l'instrument unique de financement et de programmation pour la coopération culturelle en Europe.

Le but de ce programme est de mettre en valeur un espace culturel commun et de promouvoir la diversité culturelle, ceci en favorisant la coopération entre les acteurs culturels des différents Etats participant au programme.

Il est possible de se procurer les appels à candidature et les formulaires des différents programmes européens sur le site de relais culture Europe : www.relais-culture-europe.org

 

•  PANEM et CIRCENSES

Il s'agit de guides de programme et de projets de la communauté européenne aux arts de la scène .

Descriptif des programmes et conditions de candidature :

INFORMAL European

Theater Meeting,

Blv Anspach,

143. b.1000 Bruxelles

0032/ 25145676

 

•  Le programme leader

Il intervient sur des projets de développement en milieu rural  ; ceci à travers la promotion des identités culturelles et locales, la mise en ouvre de manifestations faisant ressortir les traditions et le patrimoine artistique local .

Ex : théâtre de rue en milieu rural.

 

•  Le Feder

Il regroupe des fonds structurels dans le but de réduire des déséquilibres sur le plan régional des Etats membres . Il sert à développer les actions en faveur du tourisme culturel en intervenant sur l'aide à la création d'équipement.

 

•  Le Département des Affaires Internationales et Européennes (DAIE)

Il dépend du ministère de la culture . Il soutient également des actions d'envergure internationale, il intervient autant sur des projets en direction de l'étranger que sur des projets visant à accueillir les cultures étrangères en France . Il a la responsabilité de l'action internationale au ministère de la culture.

Les projets basés sur les échanges artistiques sont soutenus par le DAIE, ainsi que l'aide à l'accueil des cultures, aux festivals internationaux et aux tournées des grandes institutions françaises. Il n'existe pas de critères déterminants pour qu'un projet soit soutenu par le DAIE. L'envoi d'un dossier descriptif est la seule formalité imposée.

 

•  Conseils pratiques pour entreprendre une recherche de financement au niveau de l'UE :

- Vérifier les objectifs des programmes 

- Ne pas abandonner si le mot « culture » n'est pas mentionné.

- Cibler une demande précise : plusieurs demandes, plusieurs dossiers.

 

Pour des fonds structurels :

- Prendre contact avec les autorités nationales ou régionales compétentes.

- Etudier les projets qui ont récemment obtenu un financement, vérifier les dernières conditions de participation.

- Respecter toutes les indications données dans les dossiers de candidature, notamment le plafond des aides financières.

- Etre concret, concis, et complet dans la présentation de la demande.

- Eviter de prendre contact avec le service concerné sans référence exacte avec celui-ci 

- Présenter un budget équilibré concis

 

 

 

•  Le mécénat

L'Admical recense chaque année les actions de Mécénat développées par les entreprises et les fondations.

Un millier de sociétés investissent plus d'un demi-milliard d'euros dans près de trois mille projets chaque année. Cela n'est pas neutre au regard des sommes rapportées, cependant, tous les secteurs culturels ne sont pas aussi bien lotis. Le spectacle vivant représente environ 40% du total. Le mécénat intervient majoritairement sur la musique et les arts plastiques. Les autres secteurs du spectacle vivant sont bien moins représentés (seulement 8% pour le théâtre).

L'aide financière apportée par le mécénat est très variable en fonction des entreprises qui interviennent. Certains allouent des sommes qui varient entre 15 300 et 91 000 euros par an. D'autres entreprises interviennent sur des aides aux projets pour des actions régulières (festival, programmation annuelle, etc..).

Parmi les entreprises mécènes au théâtre (voir annexe), certaines sont spécialisées aux arts de la rue  : Arte France, Fondation BNP Paribas, Caisse des dépôts et consignations, France Inter, etc. 

 

•  Le parrainage

Il permet aux entrepreneurs de spectacle de percevoir des aides d'entreprises privées à l'occasion d'une manifestation ou d'une action artistique. Il se concrétise par des partenariats qui permettent des échanges de services entre les deux parties.

Les entreprises peuvent être intéressées pour toucher un public qu'elles souhaitent atteindre par le biais d'une communication organisée, ceci à l'occasion d'une manifestation. Il peut s'agir également par un partenariat de proximité pour des entreprises locales qui souhaitent promouvoir leur image auprès d'un public particulier.

Ex : Les commerçants dans un quartier pour un spectacle de rue.

 

A la différente du mécénat, l'entrepreneur qui démarche des partenaires contacte le service communication des entreprises et non la fondation.

 

•  Les aides des sociétés civiles et des organismes professionnels

 

Le dispositif des aides publiques se complète par l'aide apportée par certains organismes crées pour intervenir dans les domaines du spectacle, de la création, de la diffusion et du disque. Certaines de ces structures sont constituées en sociétés civiles, d'autres en associations.

Il est important de rappeler que c'est la loi qui prévoit que les différentes sociétés de perception et de répartition des droits doivent en utiliser une partie pour des actions d'aides à la création, à la diffusion du spectacle vivant et des actions de formation artistique.

 

•  La SACD et la fondation Beaumarchais

Les aides de la fondation Beaumarchais sont orientés vers le soutien de l'écriture dramatique , vers la production théâtrale ou chorégraphique et vers l'adaptation d'ouvres théâtrales .

La SACD a crée la fondation Beaumarchais pour venir en aide au spectacle vivant. La fondation n'intervient que si les ouvres sont déclarées dans le répertoire de la SACD. Pour obtenir une aide à la production, il est impératif d'avoir bénéficié d'une aide à l'écriture. La fondation réunit deux commissions cette année qui examinent la qualité artistique des créations présentées.

Adresse :

11 bis, rue Ballu

75009 Paris

01 40 23 45 46

 

•  Hors les Murs

Il s'agit d'une association nationale crée en 1994 par le ministère de la culture. Elle a pour mission de favoriser le développement, la création artistique, l'information et la réflexion des professionnels. Ceci dans les domaines des arts de la rue et de la piste.

Hors les Murs s'appuie sur un centre de documentation qui dispose de documents sur les équipes françaises internationales des arts de la rue et de la piste.

Mémoire vivante, parce qu'actualisée quotidiennement, le centre de documentation recense les contacts, les projets, les tournées de spectacle, les programmations, les dossiers de presse, les documents iconographiques et vidéographiques sur l'activité de plusieurs milliers d'intervenants (artistes, diffuseurs, institutions, lieux de résidence, écoles, prestataires de service).

Des publications, une bibliothèque spécialisée, des dossiers documentaires et réglementaires, travaux de recherche (études et thèses) sont consultables sur place.

 

•  La Fédération, association professionnelle des arts de la rue

Mise en place en 1998, la fédération prend place dans le dispositif officiel de dialogue et d'échanges entre les administrations, les collectivités locales, les institutions culturelles et la profession qu'elle représente.

Regroupant un nombre important d'artistes, de responsables de compagnies et de lieux de fabrication, d'organisateurs, de programmateurs et de techniciens ; elle ouvre pour la reconnaissance professionnelle et artistique de la « rue » dans le domaine de l'art contemporain et du spectacle vivant.

Il s'agit aussi d'un espace de circulation d'idées, d'échanges et de débats.

Dirigé par un conseil d'administration élu chaque année, la fédération dispose d'une coordination générale et s'est organisée en commission régionale et thématique. Les adhésions annuelles à la fédération sont exclusivement individuelles.

 

 

III. Bibliographie  

 

•  « Répertoire du mécénat d'entreprise » (Admical 2004)

•  « Les arts de la rue » : « Portrait économique d'un secteur en pleine effervescence » , Elena Dapporto

•  « Regard sur l'actualité » Mensuel n° 226 « l'Etat et le spectacle vivant : jusqu'où est il subventionné ?»

•  Site Internet du Ministère de la Culture

•  Discours du ministre Donnedieu de Vabres, Octobre 2004 : « Propositions pour préparer l'avenir du spectacle vivant »

•  « La culture sous toutes ses formes : les arts de la rue »

•  « Entrepreneur de spectacle » : « L'aide au spectacle vivant »

•  « Le guide des arts de la rue », Hors les murs, collection Goliath 1995

•  « Dictionnaire des politiques culturelles de la France depuis 1995 », Emmanuel de Waresquiel, CNRS éditions

•  « La Lettre du Spectacle »

•  Site Internet : Policulture

•  « La Scène » n°31. Dossier : Quel spectacle pour demain ?

•  « Guide annuaire du spectacle vivant 2005 », CNT